La lutte contre le piratage et le viol de copyright est continue et chaque année, Google reçoit une énorme quantité de plaintes venant des ayant-droit afin que le moteur de recherche supprime des liens considérés comme illégaux. Sauf que, dans le tas, il n’est pas rare de trouver des liens qui n’ont absolument rien d’illégal… et dans ce domaine, Microsoft fait office de champion ! Ainsi, en un an, ce sont plus de 5 millions de pages dénoncées qui, selon la firme, enfreignent le copyright.
Sauf que l’outil de recherche de ce type de liens est automatique et pas mal de pages se sont vues affublées d’une plainte DMCA alors qu’elles n’avaient rien à se reprocher. Ainsi, on retrouve dans la liste des liens incriminés provenant de sites comme Wikipédia, le site de la CNN, celui de la BBC, TechCrunch et d’autres du même genre… Pire encore on peut retrouver dans la liste des liens en .gov, donc des liens vers des sites gouvernementaux !
La cause de tout ça, c’est Windows 8. L’OS est en effet sorti en version Beta et l’outil de veille de Microsoft a donc confondu les articles qui en parlaient avec des pages proposant des copies illégales du système d’exploitation. À en juger par le contenu et le titre des différentes pages, c’est apparemment le nombre 45 que l’outil n’a pas aimé…
L’incident n’est pas du tout un cas isolé et le site TorrentFreak nous rappelle ainsi qu’il n’y a pas très longtemps, Microsoft avait demandé la suppression de liens venant de Spotify ou même de… Bing, leur propre moteur de recherche !
4 commentaires
Cette lutte contre le piratage prend des proportions délirantes.
Dans cet exemple, ils préfèrent voir 50 sites « innocents » censurés qu’un seul site « coupable » non censuré.
« Dans le doute, tirez! »
Le pire étant c’est que nombre de sites contrevenants doivent passer au travers des mailles et être convenablement référencés. La recherche « windows 8 gratuit » donne bon nombre de résultats, et est même proposé en recherche associé quand on tape juste « windows 8 ».
@makidoko: Quand on arrive pas à contrôler quelque chose, on cherche par tous les moyens à le détruire, quitte à créer des dommages collatéraux… Les lois contre le piratage sont le parfait exemple de ce malheureux principe…
Le système fait pourtant qu’une erreur pour 1 million de pages lues…
@fred: Il ne s’agit pas là de stigmatiser Microsoft qui, dans tous les cas, n’est pas une exception. Ici l’accent est mis sur Microsoft parce que l’erreur est tout de même assez flagrante : on imagine mal CNN, la BBC ou des sites gouvernementaux proposer des liens illégaux.
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