L’idée commence déjà à dater mais le projet semble être maintenant officialisé : GNOME, le célèbre environnement de bureau libre va lancer sa propre distribution, GNOME OS. La première version est prévue pour 2014.
Mise à jour du 14/08/2012 : Je n’ai pas été assez précis sur certains aspects et GNOME a en fait d’autres objectifs. Merci à Paradoxe pour ses précisions.
GNOME OS ne sera pas une distribution ayant pour objectif de concurrencer les autres, mais sera plutôt une plate-forme de tests pour les développeurs. L’idée est intéressante et pourrait peut-être bien être synonyme de la renaissance de GNOME. Renaissance, oui, car même si le projet est toujours maintenu, il fait un peu la tête, pour plusieurs causes.
Il y a tout d’abord le manque de développeurs travaillant sur GNOME (une personne est présente à temps plein sur le développement de GTK et ce n’est pas mieux pour Glib qui n’en a pas une seule…). La cause de ce constat est peut-être à chercher dans le fait que le projet n’a plus aucun objectif depuis que GNOME est sorti : des améliorations sont faites, des nouvelles versions sortent, mais aucun véritable but n’est à atteindre et ça, ça ne donne pas forcément envie.
De plus, Gnome-Shell, dernière mouture de l’environnement ne s’est pas attiré que des fans et possède quelques défauts, comme l’absence d’une option « Éteindre » par défaut (il faut maintenir Alt pour la faire apparaître ou bien installer une extension). Il n’y a pas si longtemps, on apprenait que les développeurs voulaient supprimer les catégories dans la liste des applications installées… Ils ont heureusement eu la bonne idée de revenir sur cette décision assez débile (il faut le dire clairement) mais on est en droit de se dire que ce n’est pas la dernière mauvaise idée qu’ils auront…
GNOME OS va donc redonner un objectif au projet, un but qu’il va devoir atteindre. Il est possible que ce soit ce but qui permette à GNOME de se relever et de retrouver des contributeurs plus enthousiastes. Personnellement, je trouverais dommage que GNOME cesse d’exister… Ils n’ont pas toujours de bonnes idées mais je les aime bien quand même.
2 commentaires
«Il y a tout d’abord le manque de développeurs travaillant sur GNOME (une personne est présente à temps plein sur le développement de GTK et ce n’est pas mieux pour Glib qui n’en a pas une seule…). La cause de ce constat est peut-être à chercher dans le fait que le projet n’a plus aucun objectif depuis que GNOME est sorti : des améliorations sont faites, des nouvelles versions sortent, mais aucun véritable but n’est à atteindre et ça, ça ne donne pas forcément envie.»
Il y a là quelques erreurs. Tel que je l’ai dit sur la nouvelle que tu cite en source:
Concernant le sois-disant manque d’objectif:
Le projet Gnome à un plan d’action, et ce depuis qu’ils ont commencé à bosser sur Gnome 3.XX. Il suffit de voir les mailling-lists et le wiki: Revisiter l’interface graphique avec de nouveaux paradigmes s’inspirant des avancées récentes et de l’expérience acquise dans le domaine de la conception des interfaces graphiques.
Le compréhension du fonctionnement du cerveau humain face à une interface graphique ainsi que l’expérience actuelle des utilisateurs font que les interfaces avec des paradigmes vieux de presque de 20 ans ne sont pas (plus) ce qu’il y a de plus efficace.
Un des autres buts du projet Gnome est de faciliter l’usage quotidien de l’ordinateur, en automatisant certaines tâches très courantes de nos jours. Un exemple est l’usage d’un fournisseur de multi-services (on appelle ça le cloud aujourd’hui): Fournir une interface simple qui permet de pré-configurer tout les logiciels qui vont intéragire avec les services du fournisseur choisit. L’ajout de fonctionnalités permettant l’interaction avec des services en ligne sont un des points important de Gnome 3. Mais ce n’est pas tout: Le projet souhaite aussi fournir plus de logiciels dans plus de domaines: Logiciel de virtualisation, logiciel de gestion de la logithèque vidéo, etc…
De plus, un autre objectif que le projet s’est fixé est de faciliter le développement d’applications. Mais là il y aurait beaucoup trop à dire.
Concernant le manque de développeur:
C’est état est dut au fait que les développeurs de Gnome travaillent dans les parties inférieurs de leurs logiciels et notamment dans les librairies dont ils dépendent.
Ce n’est pas qu’il n’y a qu’un développeur pour GTK: Il n’y en a qu’un qui ne fait que ça et plein d’autres qui contribuent à GTK par ce qu’ils l’utilisent dans leur propre projet. C’est comme ça que fonctionne Gnome.
Un exemple: Certains gestionnaires de fenêtres implémentent la composition 3D avec un rendu par le CPU et par le GPU. Celui de Gnome implémente de la composition 3D mais sans se soucier du rendu par le CPU. Après, ils travaillent à ce que la pile du dessous, Mesa, soit capable de faire faire ce rendu par le CPU à l’aide de llvm-pipe.
Certains s’empressent de râler par ce qu’il fallait une carte graphique avec un bon support pour pouvoir utiliser Gnome-Shell, mais maintenant tout fonctionne bien et le tout en évitant les doublons. On appelle ça travailler sur le long terme.
GLib n’a pas de dév à plein temps? Ça ne l’empèche pas d’évoluer et d’avoir très souvent des commits.
@Paradoxe: Au temps pour moi, tu m’apprends des trucs, donc merci de ces précisions.
Par contre, pour le manque de développeurs, j’avais bien précisé que c’était à temps plein. ;)
Je modifie l’article de suite.
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