Avec 50,8% bien exactement, Android 2.3 Gingerbread est donc toujours la version la plus utilisée du système d’exploitation mobile de Google alors qu’elle date de bientôt deux ans. Ce pourcentage nous vient directement de l’Android Developer Dashboard qui nous indique donc la part de marché des différentes versions de l’OS open-source. Nous pouvons donc y voir la baisse significative des premières versions d’Android avec un très faible 0,1% pour Android 1.5 Cupcake, une baisse compensée par l’augmentation flagrante d’Android 4.0 Ice Cream Sandwich : 27,5%.
Mais alors qu’Android Jelly Bean, 4.1 et 4.2 réunies, monte à 6,7%, c’est bel et bien plus de la moitié des smartphones tournant sous Android qui sont encore sous Gingerbread, un chiffre d’autant plus impressionnant que la version 2.3 date du 6 décembre 2010 : après 2 ans, cette version peine à se faire remplacer. Mais finalement, qu’est-ce que ça peut faire ? Certains d’entre vous pensent peut-être que ça importe peu, surtout pour l’utilisateur lambda…
Eh bien non, car le problème, c’est que les développeurs d’applications doivent faire avec : s’ils veulent que leur application soit disponible pour le pus grand nombre, il faut donc se passer des outils mis à leur disposition grâce aux nouvelles versions… Et si on pense souvent à des fonctionnalités côté utilisateur, il faut également prendre en compte le code qu’il y a derrière : la version 3.0 d’Android, par exemple, a apporté les Fragment, ce qui permet de rendre le code beaucoup plus modulable et plus pratique à écrire, une fonction qui est donc inutilisable si on souhaite rendre notre application accessible à ces 50,8% d’utilisateurs.
Et ce nombre a beau être important, ses origines le sont tout autant. Ainsi, alors que Google sort de nouvelles versions d’Android régulièrement, les constructeurs s’entêtent à sortir leurs nouveaux terminaux sous d’anciennes versions de l’OS. Pour des smartphones haut de gamme, on se retrouve donc avec un Ice Cream Sandwich au minimum (ça va encore), mais il ne faut pas oublier que certains continuent à sortir leurs terminaux sous Android 2.3 (et là ça va plus)…
4 commentaires
Possesseur d’un smartphone sous Android 2.3, je ne suis pas très étonné de la situation. Android 4 a mit du temps à sortir (on a eu la 3 inutile entre temps) et puis il reste une question de prix. Si le marketing essaye de nous faire croire l’inverse, il existe beaucoup de gens pour qui 500-600€ pour un smartphone c’est beaucoup trop. Les smartphones suffisamment puissant pour faire tourner Android 4.x à des prix abordables arrivent seulement maintenant.
Si l’on compte que les gens ne changent de téléphone que tous le 1-2 ans et que les constructeurs ne proposent pas d’upgrade, on peut s’attendre à ce que ça change en 2013.
Et on nous sortira sûrement la même rengaine avec la version 4.x une fois la 5 sortie. On prend les paris ?
@mart-e: C’est fort possible qu’on reparle de la même chose dans 1 ou 2 ans pour ces versions, en effet.
Cependant, c’est bien la faute des constructeurs qui ajoutent leurs surcouches (inutiles la plupart du temps) et qui ne jouent pas le jeu par la suite en pensant que tout le monde s’en fout. Quant à savoir si un smartphone a les capacités de faire tourner ICS, je ne suis pas totalement sûr de ce que j’avance mais un certain nombre de smartphones vendus actuellement sous Android 2.3 le pourrait… Bref, c’est bien dommage d’empêcher les utilisateurs de posséder les dernières versions…
Hélas non, ce n’est pas nécessairement le cas des fabricants (ça serait bien…). Dans mon cas je dispose d’un Desire d’HTC, que je viens justement de descendre de 4.0 vers 2.3 (cyanogenmod) parce que la version 4.0 est trop lente sur cet appareil. Je suis donc forcé de rester dans une version inférieure pour bénéficier d’un système fluide.
@Etenil: Effectivement, vu comme ça, c’est sûr, mais des smartphones sortent encore sous Gingerbread et on a beau dire, ce n’est pas normal…
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