Quand on adhère à la philosophie du logiciel libre et au partage des données en général, si on suit l’actualité, on tombe parfois sur des sujets qui paraissent aberrants. En voila un : Salvatore Iaconesi, un Italien atteint d’une tumeur au cerveau. C’est triste, mais il y a encore plus triste : s’il n’était pas hacker, il aurait moins de chances de trouver un traitement.

La raison est simple : ses résultats médicaux lui ont été transmis dans un format propriétaire et fermé, ce qui fait que n’importe qui ne peut pas les ouvrir. Finalement, la capacité de sauver Salvatore n’a été donnée qu’à une poignée de personnes. Du coup, il a craqué les fichiers pour les convertir vers un format ouvert et il a ainsi pu donner la possibilité au monde entier de l’aider. Et il donne au mot traitement son sens le plus large en émettant le souhait que ceux qui veulent l’aider le fassent de la manière qu’ils peuvent : traitement physique, mais également traitement moral en le soutenant d’une quelconque façon.

L’utilisation de formats propriétaires est assez difficile à comprendre. Protéger des données, des brevets, pourquoi pas, chacun ses préférences en ce qui concerne le partage… Mais ici, il s’agit d’interdire à toute personne en ayant la capacité de sauver un homme et ça, c’est tout simplement aberrant et ça ne devrait pas exister, Salvatore Iaconesi n’aurait jamais dû avoir à hacker ses données médicales en vue de les diffuser. Il s’agit là tout simplement d’égalité : une personne qui ne saurait craquer ses fichiers et qui ne connaîtrait personne pouvant le faire aurait tout simplement moins de chances de s’en sortir…

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