Stocker des données grâce à l’ADN, ça paraissait irréalisable il n’y a pas encore si longtemps que ça et pourtant, les méthodes utilisées ont fait de gros progrès. Pour preuve, des scientifiques ont réussi à encoder un livre entier de 53 000 mots, en prenant même la liberté d’y inclure 11 images !
Avec la miniaturisation de plus en plus impressionnante des moyens de stockage bien connus, on peut se demander où est l’utilité de chercher à développer le stockage via ADN… L’intérêt est énorme et tient en un seul exemple : un seul petit gramme d’ADN suffit pour stocker 455 milliards de Gio. Pour rappel, les disques durs vendus dans les PC actuellement tournent autour de 500Gio environ, jusqu’à 1Tio pourquoi pas, mais c’est rare qu’on dépasse cette valeur.
Cette énorme capacité est rendue possible avec la structure de l’ADN : en binaire, on stocke des 0 et des 1 alors que l’ADN utilise 4 symboles à savoir A, C, G, T (les quatre différents nucléotides). Bon, ça les scientifiques qui ont codé le livre sont un peu passé à côté : histoire d’éviter de faire trop d’erreurs ils ont simplement dit que A = C = 0 et G = T = 1 et ça leur a suffit pour encoder 53 000 mots et 11 images en quelques jours. Oui, des jours, parce que le gros désavantage du stockage via l’ADN c’est que c’est très lent pour le moment…
La méthode n’est pas encore parfaite, même si on met de côté les problèmes de temps : quelques erreurs se sont glissées dans le codage. Mais il va sûrement suffire de pas grand-chose pour améliorer la chose car très peu d’octets se sont avérés être erronés.