Analyse des empreintes digitales, de l’iris, du visage, de la voix… Les méthodes permettant de nous reconnaître et de nous identifier sont nombreuses. L’une de ces méthodes existe depuis longtemps : la graphologie. Ici, on parle d’une évolution de la graphologie, l’étude de la façon de frapper au clavier ! Oui, car que vous le vouliez ou non, vos doigts tapent les touches de manière unique.

Christophe Rosenberger est un des chercheurs qui travaillent dans ce domaine et c’est Futura-Sciences qui s’est occupé de l’interviewer afin qu’on ait quelques explications… L’étude de frappe au clavier est donc développée dans le but de trouver un nouveau moyen d’authentification, renforçant les mots de passe habituels que l’on utilise tous les jours. La méthode utilise le temps de pression sur les touches, le temps de vol et celui de relâchement : ces temps sont propres à chacun d’entre nous, tout comme l’est notre façon de marcher.

Ces données sont recueillies par le système d’exploitation et servent à déterminer votre âge ou votre sexe. Le coût de la mise en place d’un tel système d’authentification est quasi nul (il ne s’agit que d’un logiciel). Ainsi, on pourra empêcher l’accès aux documentaires pour adultes interdits aux moins de 18 ans autrement que par un bouton « Oui ». Un autre domaine de recherche est le tactile où on cherche à savoir si c’est bien vous qui tapez votre code PIN par exemple.

La méthode n’est pas encore forcément très fiable, même si les pourcentages de réussites sont assez élevés, le système n’est pas infaillible et peut être contourné en copiant votre façon de taper. Reste à savoir aussi si cela fonctionnera toujours si vous devez taper d’une seule main pour cause de tasse de café dans l’autre…

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